La grande Lépiote vénéneuse
La grande Lépiote vénéneuse
Avant les années 70, toutes les grandes « coulemelles* » étaient considérées comme comestibles. Il fallut des indigestions et intoxications plus ou moins sévères pour mettre la puce à l'oreille à quelques mycologues, dont Marcel Jacob de Mayenne-Sciences. Ces suspicions furent couronnées en 1979 par la création d'une nouvelle espèce : Macrolepiota venenata Bon.
À l'actif de cette grande lépiote, notons les caractères suivants :
Elle pousse dans les lieux riches en azote : composts, jardins, abords des habitations ; sa chair rosissante, très dure et compacte, est rétive à la cuisson (c'est surtout mal cuite qu'elle est toxique) ; sa jambe lisse et sans chinures devient rouge puis brune au frottement ; son chapeau est rompu en une calotte discale étoilée et en squames concentriques brunes sur fond blanchâtre.
Elle est régulièrement confondue avec notre légendaire Coulemelle, à la jambe élégante et chinée de brun, ne rougissant pas au grattage... et avec la Lépiote déguenillée, uniformément méchuleuse et brun terne, très rougissante de partout : pied, chair, lames, prospérant dans les bois de conifères, mais aussi dans les taillis de feuillus, notamment de robiniers.
Le plus sûr moyen de ne pas se tromper est de récolter des grandes lépiotes dont le pied ne rougit pas au frottement ou, si tel est le cas, de se limiter à celles qui croissent dans les bois de conifères.
* Si l'on excepte Leucoagaricus badhami et meleagris, aux allures de grandes lépiotes, rougissantes, verdissant à l'ammoniaque et venant dans les endroits rudéraux.
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