Archives Fonge et Florule

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Le Bolet châtain


Photo Yvan Bernaer


Voilà bien un mignon bolet que l'on rencontre assez fréquemment sous les feuillus et conifères du Berry, mais jamais en abondance. Il pousse isolément, fasciculé ou en petits groupes.

Son chapeau, souvent ondulé, subtilement velouté, épouse presque toutes les tonalités de brun : brun châtain, orangé, roux, rouge, bai, noir. Avec l'âge, il devient glabre et se décolore en plages blanchâtres. Ce chapeau aux multiples bruns s'harmonise toujours en un doux contraste, en une complicité brune et jaune, en une chinure d'abeille, avec les petits pores ronds blanc citrin. Son pied, concolore tout en étant plus pâle, se montre typiquement creusé en cavernes. Sa chair blanche, rosissant légèrement à l'air, est inodore et a un goût de noisette.

Notre bolet : Gyroporus castaneus (Bulliard : Fries) Quélet est responsable de sévères intoxications. Il nous montre une fois de plus que, contrairement à l'idée reçue selon laquelle aucun bolet ne serait dangereux, nombre d'entre eux se révèlent très toxiques ou, dans le meilleur des cas, fort indigestes (surtout mal cuits) ou amers. En voici un aperçu non exhaustif : Tous les gros bolets à pores rouges (et à port de cèpe), excepté le Bolet à pied rouge (Boletus erythropus) qui reste comestible* bien cuit, et de nombreux bolets à pores jaunes, souvent amers, tels le Bolet radicant (Boletus radicans) ou le Bolet à beau pied (Boletus calopus) sont vénéneux ou immangeables.


(25 septembre 2014)


*   D'autres gros bolets à pores rouges tels Boletus luridus et Boletus queletii... réputés comestibles autrefois, sont désormais considérés comme toxiques.




06/10/2014
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