Archives Fonge et Florule

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Le Coprin pie

Le Coprin pie

Photo Yvan Bernaer

 

" – Mais les bêtes...

   – Il faut bien que je supporte deux ou trois chenilles si je veux connaître les papillons. Il paraît que c'est tellement beau. Sinon qui me rendra visite ?"

 

La réponse de La Fleur au Petit Prince est celle-là même que nous pourrions fournir au sujet des pies, ces mal-aimées de nos campagnes. Les quelques menus inconvénients qu'elles sont susceptibles de présenter ne sont-ils dérisoires par rapport à ce qu'elles nous apportent ? Grâce à leurs remue-ménages joyeux, leur volubilité, leur intelligence, leur beauté... elles égaient les petits bois derrière chez nous.

Le Coprin pie aussi !

A la naissance, il ressemble à un oeuf couvert de crème ; puis le voile se rompt en larges plaques éraillées blanches sur fond brun sombre, qui lui donnent l'aspect bigarré blanc et noir du plumage de la pie ; sur le tard, il s'étale , se sillonne, se retrousse sur les bords, se liquéfie comme le Coprin noir d'encre.

Le Coprin pie : Coprinus picaceus (Bulliard : Fries) Gray, est le plus grand du genre. Il se plaît énormément dans les hêtraies au moment de leur mordorure ; il n'y rencontre jamais le Rhodophylle cygne, ni l'Hygrophore perroquet ni l'Entolome corbeau, mais parfois le Champignon-chouette, le Tricholome colombe, l'Agaric pintade, la Russule canard... ou le Cortinaire renard.

 

Chronique Echo du Berry du 2 décembre 2010



04/12/2010
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