Archives Fonge et Florule

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Le Pâturin trivial

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Photo Yvan Bernaer

 

Les pâturins sont des graminées par excellence. Ils incarnent à merveille la légèreté graminéenne, la fine dentelle des épillets frissonnant au vent. Et leur nom même fait appel au pré, à la pâture, assimilant ainsi toutes les herbes broutées par nos chers herbivores. Enfin c'est leur nom générique : Poa, qui fut choisi pour rebaptiser la grande famille des Graminées... désormais Poacées.

Rappelons quelques traits généraux des pâturins : ils présentent à maturité une inflorescence pyramidale, composée d'épillets sans arête, à plusieurs fleurs hermaphrodites ; remarquons aussi les glumes et glumelles carénées (en coque de navire), et les feuilles terminées en petit bec tourné vers l'intérieur.

Parmi les nombreux pâturins français, il en est deux qui se disputent les honneurs du pré au printemps : le Pâturin des prés et notre Pâturin trivial : Poa trivialis Linné.

Le Pâturin des prés, plus précoce, est ancré au sol par de longs rhizomes, ses tiges sont lisses et ses fleurs sont chaussées d'un abondant tomentum. Le Pâturin trivial, plus tardif, dépourvu de rhizomes, a des tiges qui accrochent un peu dans le sens du haut et ses glumes sont en croissant de lune.

Mais si vous n'avez pas de loupe sous la main ni de glossaire botanique, regardez la petite langue transparente qui apparaît à la base de la feuille quand on l'écarte de la tige : elle est à peine visible chez la Pâturin des prés, alors qu'elle est longue et pointue chez notre Pâturin : il est trivial... il tire la langue !

 

(4 juillet 2013)

 

 



20/07/2013
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