Véronique de Perse
Une fleur empreinte de mystère :
la véronique de Perse
« Sainte Véronique essuya le visage du Christ lors de sa montée au Calvaire... et son voile en garda l'empreinte. »
Empreinte miraculeusement réapparue (par jeu de ressemblance) sur le visage de notre petite fleur bleue ; ainsi fut-elle dédiée à la sainte.
Etymologie on ne peut plus imagée, inspirée, qui voyagea sur le navire de sa légende et emporta son secret avec elle.
Mais la ressemblance à un visage est-elle si fantasque ? ... Laissez-vous surprendre par les corolles rondes et enjouées des véroniques... vous y verrez de petites frimousses et de jolis sourires qui se lèvent vers vous ! (Les Anglais, eux, y perçoivent des yeux d'oiseau ou de chat, comme en témoignent les deux noms dont ils baptisèrent la fleur : bird's-eye, cat's-eyes.)
Originaire d'Asie occidentale, la véronique de Perse (Veronica persica Poiret) a colonisé presque toute l'Europe ; elle est une des fleurs les plus répandues dans l'Indre, sur les pelouses, dans les champs, les terrains vagues... dans votre jardin !
Elle est une des premières à fleurir, en compagnie de la cardamine hérissée, du lamier pourpre et de la bourse-à-pasteur. Elle aime le soleil, et ne consent à ouvrir ses petites corolles bleu ciel un rien violacé, à gorge blanche, veinées de bleu foncé... que sous les caresses de l'astre diurne.
Une vingtaine de véroniques poussent dans le département de l'Indre. Toutes ont des fleurs bleues, parfois blanchâtres ou rosées, solitaires ou en grappes, formées de quatre pétales rotacés, soudés à un tube très court. Elles appartiennent désormais à la famille des Plantaginacées, au même titre que les plantains, linaires et autres digitales.
Chronique NR du 15 mars 2007
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