Cervaria rivini
Cervaria rivini
« Sans le latin, sans le latin, la messe nous emmerde... »
Par cet éloge de la langue de Virgile, Georges Brassens se situe sans conteste dans la lignée des naturalistes du 18ème siècle qui, depuis Carl von Linné nomment tous les êtres vivants de la planète par un binôme latin. Pour exemples : Homo sapiens (nous), Felis domesticus (le chat), Corvus corone (la corneille), Bufo calamita (le Crapaud calamite), Papilio machaon (le Machaon), Quercus robur (le Chêne pédonculé)... ou Cervaria rivini Gaertner, notre Ombellifère. Et dans le cas qui nous occupe, l'impérialisme du latin va encore plus loin : pour les naturalistes d'antan, il était de bon ton de faire latiniser leur nom, tout en en conservant la signification. Ainsi le botaniste de Leipzig du 17ème siècle à qui fut dédiée la plante : August Bachmann : « Homme des ruisseaux allemands »... devint-il Augustus Quirinus Rivinus : « Homme des ruisseaux latins ».
Cervaria rivini : l'Herbe-aux-cerfs, fort prisée par les Cervidées, est une Ombellifère blanche de belle allure, aux grandes ombelles rayonnantes d'ombellules bombées. Ses feuilles presque coriaces, glauques, sont divisées en folioles triangulaires parcourues sur le pourtour de dents cuspidées-spinescentes (à pointe aiguë, en épine faible).
Elle
est présente en ce moment au sud de Châteauroux, le long de la route
départementale 67, entre Cap Sud et les Petits Orangeons. Si vous passez par
là, ralentissez, admirez-la... arrêtez-vous. Promenez votre doigt à la marge
des feuilles... vous aurez tout le loisir de vous forger une idée personnelle
de leur qualité cuspidée-spinescente.
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