Cirsium arvense
Prairies enchantées
Les prés fleuris me fascinent.
Cela vient de loin... de la petite enfance, de quand je m'enfonçais dans les prairies fleuries de la Roche-Posay, le long de la Creuse. Les ombellifères et les graminées étaient plus hautes que moi, et je disparaissais littéralement dans cette forêt vierge de fleurs, au coeur de laquelle je contemplais, ébahi, le ballet des libellules et des papillons, la bijouterie des mouches et des coléoptères.
Je ne connaissais pas le nom des fleurs... mais étais sensible à leur dispersion ou concentration colorée, à la composition harmonieuse de leurs teintes.
Depuis, je n'ai de cesse de guetter les prairies fleuries. De m'en émerveiller. De lire en elles la mirifique diversité de leurs agencements colorés... et de tenter de retrouver l'émotion de mon enfance.
Les botanistes ont défini des typologies pour la flore prairiale, en fonction de la nature du sol, de l'ensoleillement, de la sécheresse ou de l'humidité, etc. Le peintre pourrait créer des typologies colorées : une prairie blanche et pourpre d'angélique, de cirse palustre et de centaurée noire, une prairie or et rubis de bouton-d'or et de petite-oseille, une autre vieux rose d'houlque laineuse, ou bronze de flouve odorante... ou cette prairie velloise, parme et jaune de cirse des champs (Cirsium arvense (Linné) Scopoli) et de pulvérulente molène... à la lisière de laquelle il ferait bon installer un chevalet.
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