Archives Fonge et Florule

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Cortinarius lebretonii

Le cortinaire dédié à Lebreton


Photo Yvan Bernaer

Est-ce le bleu du chapeau qui s'édulcore au centre,
s'embrunit, s'engrisaille,
laissant alors la marge lilacine,
ou le gris-brun qui fond,
et s'épanche sur les bords en un glacier violâtre ?
La non-limite des teintes, l'osmose incertaine,
induisent la confusion.
Et pour parfaire l'insaisissable,
monte l'éphémère :
le beau violet du stipe et la crème jaune qui l'envolute,
s'estompent,
dès que la main les frôle.

Ce cortinaire, à l'éphémère jeunesse, nous entraîne dans l'histoire dédaléenne de la cortinariologie, le long de ses méandres taxonomiques et au coeur de la divergence de ses écoles :
Autrefois Inoloma (cortinaire à marge fibrilleuse), il fit un tour chez les « Chapeaux soyeux» : Sericeocybe (Moser), avant d'être des « Baudriers de cuir » : Telamonia (équipe des Nordiques et des Italiens), et carrément des « Têtes visqueuses » : Phlegmacium, au sein des « Oints » : Delibuti, dans le groupe des « Irréguliers » : Anomali, et dans la petite troupe des « Ceints » : Cingulatus... dans l'équipe de l'Atlas des Cortinaires en vingt Pars !
Donc visqueux, oint, irrégulier, ceint... et même un tantinet hygrophane et fibrilleux... il faut dire que notre cortinaire peut être un peu tout cela à la fois.

Cortinarius lebretonii Quélet était appelé « anomalus » avant de retrouver son nom de baptême. Il est le « Cingulatus » à voile jaune le plus fréquent dans les bois de feuillus argilo-calcaires de l'Indre.

Bibliographie consultée :
BIDAUD André, HENRY Robert, MOENNE-LOCCOZ Pierre, REUMAUX Patrick : Atlas des Cortinaires, Pars IV (clés p. 77, planche 81, fiche 156).
ANTONINI Daniele et Massimo, GIOVANNI Consiglio : Il Genere Cortinarius in Italia, fiche C 121.



Chronique du 27 novembre 2008



29/11/2008
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