Des étoiles dans les lichens
Des étoiles dans les lichens
Grâce aux lichens, on peut contempler un ciel étoilé... sans avoir à lever les yeux une belle nuit sans nuage. Il suffit de se pencher en plein jour sur l'écorce d'un arbre auréolé de la Parmélie de Borrer : son thalle d'un gris bleuté profond, semé d'une myriade de petits points blancs, nous transporte immédiatement dans l'espace interstellaire.
Mais considérons un instant qu'il s'agit d'un tableau noir... pour une leçon de choses sur les lichens : les macules blanc pur sont des pseudocyphelles, c'est-à-dire des dépressions et ouvertures du cortex qui mettent à jour la médulle – partie fungique du lichen. Quand ces pseudocyphelles s'agglutinent, elles donnent naissance à des amas granuleux en forme de cratères : les soralies.
C'est la ponctuation si particulières de notre lichen qui lui valut son nom scientifique : Punctelia borreri (Smith) Krog (du latin punctum : point). Ses reflets bleutés, ses soralies disséminées sur toute la surface du thalle – dont la face inférieure est noire et parcourue de nombreuses rhizines, sortes de petites racines qui permettent la fixation sur le support – ainsi que la réaction rouge de la médulle et des soralies en présence d'eau de Javel, sont quelques autres touches de pinceau qui complètent le tableau.
Il est exposé
dans le square qui jouxte la gare routière de Châteauroux, à côté de la Parmélie
ridée, de la Physcie grise et de la jaune Candélarie.
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