Archives Fonge et Florule

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L'amanite phalloïde

L'amanite phalloïde


Photo Yvan Bernaer

 

Tous les mycologues vous le diront : les mycophages sont souvent des êtres ambivalents.
Ils oscillent entre des peurs irrationnelles et des prises de risque démesurées concernant la consommation des champignons, mettant en danger leur vie et celle de leurs proches.

La crainte de les toucher, la terreur devant un bleuissement, le "coup de pied vandale" dans une espèce inconnue, ou l'adhésion sans mélange aux croyances – toutes plus erronées les unes que les autres... sont autant de pendants aux exploits d'artabans, de soi-disant connaisseurs... qui empoisonnent allègrement famille, convives et voisins.

Sur l'échiquier de la psychologie, se déroulent des joutes troubles, où s'affrontent des peurs ataviques, des répulsions devant une couleur violette, un aspect "sordide", un saignement bleu, vert ou noir, une odeur "cadavérique"... des bouffées superstitieuses devant une "apparition spontanée", un rond de sorcière... la séduction irrépressible des mets sauvages offerts par la nature... sans oublier la valorisation personnelle que confère aux yeux d'autrui le statut de "connaisseur de champignons".

Il n'y a qu'un moyen de ne pas s'empoisonner avec les champignons : c'est d'apprendre à les connaître scientifiquement. Et à commencer par l'amanite phalloïde : Amanita phalloides (Fries) Link, responsable de la majorité des intoxications mortelles. Son chapeau, typiquement vert à vert-jaune olive, varie cependant du blanc au gris-brun. Les lames blanches, le pied blanc, parfois zébré de verdâtre, l'anneau membraneux blanc à citrin, et surtout la volve blanche, en sac, sont autant de caractères pour sa reconnaissance.




 

Chronique Echo du Berry du 29 octobre 2009



02/11/2009
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