L'amanite phalloïde
L'amanite phalloïde
Tous les mycologues vous le diront : les mycophages
sont souvent des êtres ambivalents.
Ils oscillent entre des peurs irrationnelles et des prises de risque démesurées
concernant la consommation des champignons, mettant en danger leur vie et celle
de leurs proches.
La crainte de les toucher, la terreur devant un
bleuissement, le "coup de pied vandale" dans une espèce inconnue, ou
l'adhésion sans mélange aux croyances – toutes plus erronées les unes que les
autres... sont autant de pendants aux exploits d'artabans, de soi-disant
connaisseurs... qui empoisonnent allègrement famille, convives et voisins.
Sur l'échiquier de la psychologie, se déroulent des
joutes troubles, où s'affrontent des peurs ataviques, des répulsions devant une
couleur violette, un aspect "sordide", un saignement bleu, vert ou
noir, une odeur "cadavérique"... des bouffées superstitieuses devant
une "apparition spontanée", un rond de sorcière... la séduction
irrépressible des mets sauvages offerts par la nature... sans oublier la
valorisation personnelle que confère aux yeux d'autrui le statut de
"connaisseur de champignons".
Il n'y a qu'un moyen de ne pas s'empoisonner avec les champignons : c'est d'apprendre à les connaître scientifiquement. Et à commencer par l'amanite phalloïde : Amanita phalloides (Fries) Link, responsable de la majorité des intoxications mortelles. Son chapeau, typiquement vert à vert-jaune olive, varie cependant du blanc au gris-brun. Les lames blanches, le pied blanc, parfois zébré de verdâtre, l'anneau membraneux blanc à citrin, et surtout la volve blanche, en sac, sont autant de caractères pour sa reconnaissance.
Chronique Echo du Berry du
29 octobre 2009
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