L'astrée hygrométrique
L'astrée hygrométrique
"Toujours en mouvement de par sa nature
hygroscopique, il se hisse, quand le temps est à la pluie, sur ses lanières
étendues ou, s'il fait sec, il se referme en boule et roule au gré des vents.
Dans cet état, ses lanières se replient avec force comme font les doigts d'un
point serré. Très persistant, il passe l'hiver avec aisance, frais encore au
printemps suivant."
(André Marchand)
Ce champignon insolite concentre en lui quatre
qualités détonnantes au sein de son règne :
Il s'ouvre en étoile – d'où son nom générique : "Astraeus".
Ce clin d'oeil au monde sidéral – aux antipodes de la matrice fungique : la
terre et l'humus – scintille de ci de là à travers quelques noms de
champignons, tels Geaster (étoile de la terre), Nyctalis asterophora
(porteur d'étoiles), Amanita asteropus (à pied étoilé), ou Inocybe
asterospora (à spores étoilées).
A l'instar des grandes carlines, notre Astrée est un
baromètre. Il se ferme par temps sec, et s'ouvre par temps de pluie... comme
les grenouilles, les escargots, les limaces... mais contrairement aux humains !
Il se déplace dans l'espace – en se laissant rouler
par le vent... exactement comme le panicaut, appelé à cet effet "Chardon
roulant".
Il résiste à l'hiver... et en ressort frais comme un
gardon.
L'Astrée hygrométrique : Astraeus hygrometricus
(Persoon) Morgan, se plaît dans les bois sableux des environs de Buzançais.
Chronique Echo du Berry du
5 novembre 2009
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