L'Avoine élevée
L'Avoine élevée
L'Avoine élevée est en pleine élévation.
Elle frissonne de ses plumets aristés,
argentés-violacés à contre-soleil,
noirs-moirés sous un ciel plombé.
À la campagne, au printemps et en été, vous ne pouvez pas faire un pas sans... tomber sur l'Avoine élevée. Elle est partout : le long des routes et des cultures, en lisière des bois, sur les talus et dans le moindre carré d'herbe. Qu'elle soit jeune et verte, émergeant du fourreau de sa gaine, ou mature et diffuse, violette argentée, ou âgée, beige et diaphane... elle ne se départ jamais de cette légèreté qui la caractérise, renforcée par la danse aérienne de ses arêtes* divariquées-ondulées. Ce frissonnement permanent la démarque indubitablement de la grande fétuque : Festuca arundinacea aux épillets "petites cailles", des bromes replets ou effilés à longues arêtes droites, ou des rudes glomérules du Dactyle aggloméré. L'Avoine élevée a une arête genouillée insérée sur le dos de la fleur mâle, ce qui lui vaut de s'appeler Arrhenatherum elatius (Linné) Beauvisage (du grec anêr : mâle, et ather : arête). Son nom vernaculaire de Fromental fait appel à sa lointaine ressemblance avec le blé.
* Une graminée ayant une ou plusieurs arêtes est dite aristée. Dans le cas contraire, elle est mutique. L'arête – droite, infléchie ou genouillée – est la plupart du temps insérée sur la lemme (à l'extrémité, un peu en dessous, sur le dos ou à la base).
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