Archives Fonge et Florule

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L'épilobe hirsute

L'épilobe hirsute

 

 Photo d'Yvan Bernaer

 

Entrelacs de grosses fleurs roses, de feuilles vert tendre, de tubes fructifères rouges, luisants et veloutés, dressés ou en volute, éclatés et emmaillotés dans la soie blanche de leurs graines, à contre-soleil... chef-d'oeuvre de la nature d'été dans les fossés indriens humides.

L'épilobe hirsute : Epilobium hirsutum Linné, étale sa floraison de juin à octobre, et mêle ainsi fleurs et fruits en d'aranéennes sculptures.
Pétales et sépales trônent au-dessus de l'ovaire – qui donnera le fruit – caractère commun à bien des familles certes, mais qui aurait suffit à nommer la plante ? (du grec « epi » : sur, et « lobion » : petite cosse... par allusion au fruit en forme de haricot s'ouvrant par quatre valves).

Quant à la pilosité... il faut la regarder à la loupe, sur les tiges rameuses, les feuilles et les fruits.

Penchons-nous sur la rose corolle d'un épilobe hirsute : en son coeur scintille une croix blanche et pailletée, au milieu des étamines et du pollen éparpillé par les insectes. Cet attribut religieux permet de distinguer « les épilobes en croix » des « épilobes en massue », et d'accéder à la compréhension du nom de l'autre grand épilobe (présent dans le sud du département) : le Laurier de Saint Antoine.
L'épilobe hirsute peut être qualifié de mellifère : les abeilles savent butiner son nectar pour fabriquer leur miel... mais non de cotonnier : c'est en vain que les humains tentèrent d'utiliser ses aigrettes comme succédané du coton !



Chronique NR du 4 septembre 2008

 



09/09/2008
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