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L'exidie  glanduleuse

Photo Yvan Bernaer

L'exidie glanduleuse adore les hivers  pluvieux. Elle est à son affaire cette année ! Ses  masses noires gélatineuses, turgescentes, cérébriformes et glandulaires luisent sur les branches mortes de divers feuillus.  Elle est omniprésente dans l'Indre, à l'instar de sa proche cousine la trémelle mésentérique. Quand le temps se réchauffe et devient sec, elle se rétracte  et subsiste de manière peu visible sous la forme d'une pellicule mince. Aussitôt l'humidité et la fraîcheur revenues, elle se regonfle : elle est reviviscente, et c'est à cette propriété qu'elle doit son nom : Exidia glandulosa Fr. (du grec exoidein : gonfler par réhydratation).

D'autres exidies sont présentes dans l'Indre, toutes sur branches ou troncs morts, et leur détermination sur le terrain passe par l'observation des caractères suivants : la couleur du champignon, son mode d'insertion sur le support, son aspect et l'arbre qu'il colonise.

Outre l'exidie glanduleuse, il est deux autres espèces de couleur noire : l'exidie des pins (Exidia pithya), étalée-appliquée sur divers conifères, et l'exidie tronquée (Exidia truncata), qui se développe en « lobes d'oreille », de préférence sur les chênes.

Dans les teintes brunes, brun-rouge, ambre, l'exidie couleur « sucre candi » (Exidia saccharina) croît sur les pins, l'exidie rognée (Exidia recisa) souvent sur les saules, alors que  la trémelle foliacée (Tremella foliacea), de couleur affine, arbore ses touffes  feuillées et lobées sur les aulnes en particulier.

L'exidie de Thuret (Exidia thuretiana) est la seule espèce blanche à reflets opalins, parfois touchée de rose ou d'ochracé. Son arbre de prédilection est le hêtre.

L'oreille-de-Judas (le champignon des soupes chinoises), est proche de toutes ces espèces. Elle affectionne les vieux sureaux de l'Indre.

Chronique NR du 8 mars 2007