L'héléocharis ovale
L'héléocharis ovale
Terres soumises à l'inondation hivernale, rives
sablonneuses temporairement inondées, terrains soumis au balancement des eaux,
mares temporaires, boires et dépressions diverses...
Assecs naturels, mares asséchées, berges en voie
d'assèchement, bordures exondées des étangs et des mares, sols à émersion
estivale, sables humifères dénudés, plages sableuses de la zone de marnage des
étangs...
Les expressions sont belles et nombreuses pour exalter
cet entre-deux-mondes, ce monde hybride entre l'eau et la terre, ce monde
chimérique où l'imagination se perd.
A les considérer de plus près, ces expressions
induisent une rêverie qui oscille entre le mouillé et le sec, l'eau et la
terre, l'immersion et l'émersion, et totalement soumise à l'horloge du temps,
du temporaire, du flux et du reflux de l'hiver et de l'été.
L'héléocharis ovale : Eleocharis ovata¹
(Roth) Roemer & Schultes, participe de ces petites plantes annuelles
des vases et sables exondés des bordures d'étangs.
Sur les rives de l' Étang de Bellebouche, en Brenne,
ses gerbes de petits pinceaux bruns côtoient les joncs articulés² et bulbeux³,
les souchets bruns⁴ et jaunâtres⁵, les digitaires filiformes et les
lilliputiens vulpins fauves, en se frayant un passage entre les potamots et les
stolons rampants des phragmites.
Notes
:
1
– Eleochris ovata se singularise par ses touffes denses et fournies, à tiges
inégales, par ses épis ovoïdes à écailles brunes, terminés en pointe obtuse,
par ses fleurs à deux stigmates et ses akènes comprimés.
2
– Juncus articulatus
3
– Juncus bulbosus
4–
Cyperus fuscus
5
–Cyperus flavescens
D'après
François Pinet ("Flore remarquable du Parc naturel régional de la
Brenne"), Cyperus michelianus est également présent sur les sables vaseux
des bords de l'Étang de Bellebouche.
Chronique Echo du Berry du 24 septembre 2009
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