L'hygrophore perroquet
L'hygrophore perroquet
La
mycologie fait rarement appel aux oiseaux... et pour cause : les rêveries
fungiques ne sont pas celles de l'air et des oiseaux, mais celles de l'eau et
de la terre.
Il est cependant quelques représentants de l'avifaune qui entrent dans le
lexique mycologique pour désigner des couleurs, tels le pigeon (Pleurotus
columbinus, Russula palumbina... ainsi que la couleur
« gorge-de-pigeon »), la colombe (Tricholoma columbetta), le
cygne (Rhodophyllus olorinus), la pintade (Psalliota meleagris...),
le corbeau (Rhodophyllus corvinus), la pie (Coprinus picaceus),
le canard (Russula anatina)... et notre hygrophore perroquet : Hygrocybe
psittacina (Schaeffer : Fries) Kummer.
Notons
que le mot latin « psittacus », issu du grec « psittakos »
: perroquet, fut réinvesti en psychologie sous le terme de « psittacisme »
pour désigner la « répétition automatique de mots et phrases
entendus » (normale chez l'enfant, pathologique chez l'adulte)... et que
le sens courant s'en empara à son tour pour briller d'un mot savant dans les
conversations : « Vous êtes atteint de psittacisme... »
... pour... « Vous répétez comme un perroquet... » .
Le
mot « perroquet », quant à lui, dérive du nom « Perrot »,
diminutif affectueux de Pierre.
L'hygrophore perroquet doit son nom à sa couleur spectaculaire, d'un vert olive
vif et luisant. Il peut cependant être rouge, jaune, orangé saumoné, bleuâtre,
gris-violet, ou bariolé de toutes ces couleurs. Mais alors... ce n'est plus un
perroquet. C'est un caméléon... un caméléon... un caméléon...
Chronique du 20 novembre 2008
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