L'Hyménochaète rubigineuse
L'Hyménochaète rubigineuse nous emporte phonétiquement sur une rivière limpide et sonore, où ondulent les longues chevelures vertes des callitriches.
De ces callitriches (du grec kallos : beauté, et thrix : chevelure), l'Hyménochaète rubigineuse en serait la mémoire rouillée (rubigineuse) et fossilisée, de par ses longs cheveux (grec kaitê) durcis et emprisonnés dans un hymen momifié.
Scientifiquement parlant, le binôme Hymenochaete rubiginosa (Dickson : Fries) Léveillé nous indique que notre Corticiacée renferme, en son hyménium rouille, de longues soies brun foncé, subulées (qui s'effilent en pointe comme une alène), à parois épaisses, incluses ou émergentes, spectaculaires sous le microscope.
Hymenochaete rubiginosa étage et imbrique ses chapeaux, minces mais durs, brun-noir sur le dessus et brun rouille en dessous, sur le bois vivant ou mort de chênes ou de châtaigniers.
Hymenochaete tabacina, plus fine et souple, résupinée ou à chapeaux réfléchis plus clairs, tomenteux-satinés, à hyménium brun tabac, se développe de préférence sur les branches de saules et de noisetiers.
Par ailleurs, les spores , lisses et hyalines, sont cylindriques à allantoïdes chez Hymenochaete tabacina (5-6,5 x 1,5-2,5 microns), alors qu'elles sont oblongues-elliptiques chez Hymenochaete rubiginosa (4,5-6,5 x 2,5-3,5 microns).
Toutes deux sont fréquentes en Berry, tout au long de l'année.
(7 mars 2013)
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