Archives Fonge et Florule

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L'oenanthe pimpinelle

 

Photos Yvan Bernaer

L'Oenanthe pimpinelle et l'Oenanthe aquatique... c'est un peu Laurel et Hardy. Là où la seconde est turgescente et molle, la première est maigre et coriace. On se demande comment deux plantes apparemment si opposées purent être réunies dans un même genre. Mais les couples « mal assortis » ont leur mystère, leur logique interne, et c'est en général par faiblesse de perspicacité ou d'imagination que nous les trouvons incongrus.

La perspicacité, pour les Oenanthes, doit se poser sur les racines tubérisées, les tiges fistuleuses, les ombelles blanches de taille moyenne, les fruits dont les deux parties se séparent tardivement sans avoir été suspendus, les styles dressés et endurés, les sépales persistants. Les Oenanthes ont une propension pour les milieux humides ou aquatiques, mais notre Oenanthe pimpinelle : Oenanthe pimpinelloides Linné var. pimpinelloides fait exception à la règle. Elle est la plus mésophile des Oenanthes françaises, et s'accommode de milieux seulement frais ou à humidité changeante.

Elle affiche des caractères bien marqués : très raide – de sa tige cannelée et de ses ombelles en fruits, planes sur le dessus – et polymorphe de feuilles : celles de la tige sont découpées en fines lanières, celles de la base en petits triangles.

Elle fleurit et fructifie discrètement à l'ombre de grands chênes pédonculés, au lieudit les petits champs, à la Tremblaire (Arthon), ou dans une belle prairie graminéenne qui jouxte la rive gauche de l'Étang de Bellebouche, en Brenne.

 

(le 5 juillet 2012)





16/07/2012
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