L'orchis singe
L'orchis singe
Ouistitis en mal de fantaisie, ils exécutent toutes
sortes d'acrobaties, de pirouettes, de galipettes, s'immobilisant soudain au
milieu d'une somptueuse chorégraphie, blanche, rose et pourpre.
C'est le pétale médian qui règle tout, qui fournit les
bras, les jambes, la queue, et anime les torsions. Pétale majeur chez les
orchidées, adulé, voué à un véritable culte, au point de ne plus s'appeler
"pétale", mais "labelle" : du latin "labellum"
: petite lèvre... et plus souvent grosse lèvre, lippue, sensuelle, exultant de
formes, de couleurs et de décorations extravagantes. Labelle également à
l'origine d'un impressionnant bestiaire : mouche, moucheron, moustique,
guêpe, frelon, bourdon, abeille, papillon, bombyx, araignée, grenouille,
bécasse, singe... jusqu'à ce malheureux petit homme pendu !
L'orchis singe : Orchis simia Lamarck,
se plaît à l'ombre et au soleil, sur le calcaire sec. Il se laisse admirer
partout en ce moment sur ses terres de prédilection.
Autres particularités concernant notre orchis singe : vous ne le verrez jamais sous un araucaria ("le désespoir des singes" !), et si vous voulez le photographier "plein sourire"... faites-lui tout simplement dire son nom : "O u i s t i t i i i " !
Note :
Les sépales et les deux pétales latéraux de l'orchis
singe forment un casque ; en cela il ressemble à l'orchis militaire, qui peut
se trouver dans les mêmes milieux ; mais ce dernier a les "jambes"
plus larges, plus massives et plus raides ; il fleurit en "cône
cylindrique", d'abord par le bas, alors que notre ouistiti fleurit en
boule et commence par le haut.
Chronique Echo du Berry du 20 mai 2009
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