La berce
La berce : la force tranquille
Photo Yvan Bernaer
Le joli mot de « berce » est d'origine obscure. Certains philologues penchent vers le mot germanique « bär » : ours... en songeant à l'aspect hirsute et « mal léché » de la plante. Si tel est le cas, je suis fier d'avoir quelque parenté avec la grande belle ombellifère : « Bernaer » vient aussi du mot « ours » ! ... comme peuvent en être fiers tous les « Bernard » et toutes les « Bernadette », ainsi que les « Bernardet, Bernardeau, Berneron, Bernier », etc..
Une autre étymologie incline vers le mot « berceau »... les fruits de la berce étant ovales-arrondis et légèrement concaves.
Mais dans le fond, ces deux étymologies douteuses n'ont-elles le don de converger, telles des affinités électives ? Dans les histoires enfantines, les gros ours bercent gentiment les petits enfants... et les petits enfants bercent leur petit ours en s'endormant !
Le nom latin de la plante, quant à lui, ne fait pas dans la dentelle. « Heracleum » est la plante dédiée à Hercule, et cette dénomination sied à merveille à la grande berce du Caucase – qui peut atteindre cinq mètres de hauteur ! - présente dans l'Indre à l'entrée d'Issoudun, au niveau des petits ponts (en venant de Châteauroux), ou aux « Planches » à Saint-Maur.
La berce commune : Heracleum sphondylium Linné, altière et très velue, borde toutes les routes de l'Indre en ce moment ; elle s'aventure aussi dans les champs, les prés et les terrains incultes. Elle ne peut guère être confondue qu'avec l'angélique sauvage, ombellifère de taille similaire, mais poussant dans les milieux humides, non velue, à ombelles plus rondes et à fruits ailés.
Chronique NR du 19 juillet 2007
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