La Cladonie en arbuscule

Photo Richard Bernaer
Certaines landes brennouses, moutonneuses-embroussaillées de lichens gris verdâtre, blanchâtres, nous transportent bien loin en de scandinaves paysages, au royaume des rennes1 et des élans.
Ainsi en est-il d'un site sur la commune de Méobecq, où les tapis pulvinés de Cladonies en arbuscule génèrent un sentiment d'étrangeté et d'exotisme comparable, dans un autre registre, à celui que nous éprouvons à Fontgombault dans les forêts de buis barbus de mousses.
Rappelons d'abord que les cladonies sont des lichens complexes2, et ce à double titre :
- Ils sont composés de l'addition d'un thalle primaire, squamuleux ou foliacé, et de petits pieds ramifiés ou non : les podétions.
- Ils participent d'un genre renfermant de nombreuses espèces, délicates de détermination.
Notre cladonie : Cladonia arbuscula subsp. squarrosa (Wallroth) Ruoss, nous surprend d'emblée par sa robustesse. Posons maintenant un regard attentif sur ses diverses caractéristiques : le thalle primaire est évanescent : il disparaît à l'âge adulte ; les podétions3 sont robustes, sans cortex, les ramifications aux extrémités effilées, recourbées et orientées dans une même direction... sont dites bien peignées.
(27 mars 2014)
1 Dans le même groupe de lichens, il existe le fameux Lichen des rennes : Cladonia rangiferina, principale source de nourriture pour les rennes et les caribous.
2 Voir la chronique sur la Cladonie ciliée, in L'Écho du Berry du 28 mars 2013.
3 Ils réagissent en rouge à la paraphénylènediamine et en jaune à la potasse additionnée d'eau de Javel.
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