La clavuline rugueuse
La clavuline rugueuse
Les
noms latins en "clav" proviennent de trois racines distinctes
:
de
"clavis" : clef, de "clavus" : clou, et de "clava"
: massue, qui donna entre autres le nom bien connu de "clavaire",
dont personne ne contestera l'étymologie tant le type : la clavaire en pilon...
est le portrait tout craché du gourdin de l'Homme de Cro-Magnon.
En
revanche, pour les autres mots... ce n'est pas du gâteau... la cinquième
lettre, celle qui devrait tant soit peu nous renseigner sur l'une ou l'autre des
trois racines... ne nous renseigne sur rien du tout. Bien au contraire : elle
se plaît à brouiller les pistes, et se comporte très souvent en fausse-amie.
Quelques exemples :
"a" en cinquième lettre :
clavatus : garni de clous, clouté.
"i" en cinquième lettre :
Claviceps : à tête en massue.
clavipes : à pied en massue.
claviculus : en forme de clou.
"u" en cinquième lettre :
Clavulina : en petite massue.
Une
question se pose alors. Qu'y a-t-il de commun entre un clou, une clef et une
massue ?
Note :
La clavuline rugueuse : Clavulina
rugosa (Fries) Schroeter se rencontre de l'automne jusqu'au coeur de
l'hiver. Dans l'Indre, elle fut observée récemment dans un bois de pins autour
de l'Étang Duris (Luant), et dans un bois de chênes, autour de l'Étang Lajonc (Velles).
Parmi les espèces blanches
ressemblantes, Clavulina cristata, à spores plus petites, est beaucoup plus
ramifiée et d'aspect crêté, et Clavaria vermicunalis, également à spores plus
petites, non guttulées, à hyphes dépourvues de boucles, est lisse et plus fine.
Chronique
du 25 décembre 2008
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 57 autres membres