Archives Fonge et Florule

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La Galère marginée

Galerina marginata (1) blog.jpg

Photo Yvan Bernaer

 

 

 

La petite Galère marginée ne paye pas de mine, mais elle est aussi redoutable que l'Amanite phalloïde : elle contient, comme elle, des amatoxines mortelles. Il fallut un dramatique accident de dînette, en 1982, pour que se confirmât sa dangerosité.

Très commune, solitaire ou en colonies sur le bois mort de feuillus ou de conifères, sur les débris végétaux, elle arbore à l'état humide un petit chapeau gras au toucher, hygrophane, strié par transparence, qui oscille entre le brun fauve et le brun roux, avant de pâlir en jaune ochracé ou miel en séchant. Sa cuticule est typiquement excédante, c'est-à-dire qu'elle déborde légèrement sur les lames à la marge du chapeau.

Ses lames espacées passent du crème jaunâtre au brun ocre avec l'âge (la sporée est brun cannelle), l'odeur et la saveur de sa chair sont farineuses. Son pied, quant à lui, est à considérer avec une attention soutenue* : concolore au chapeau, il présente un petit anneau membraneux apical, au-dessous duquel se déploie un brun plus ou moins sombre parcouru de fibrilles et marbré de blanchâtre.

Notre champignon : Galerina marginata (Batsch) Kühner, doit son nom générique au latin galerus : bonnet de peau avec les poils... bien que notre petite Galère soit totalement imberbe.

 

(13 novembre 2014)

 

*   C'est le pied, à l'état frais, qui signe la différence immédiatement perceptible sur le terrain entre la mortelle Galère marginée et la comestible Pholiote changeante (pourvue d'une armille et poussant en touffes)... qui sera étudiée dans la prochaine chronique.



20/11/2014
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