La Linaire commune
La Linaire commune
La Linaire commune jette son jaune pâle
éclatant, engorgé d'orangé, dans les paysages grillés des mois d'août et de
septembre. Elle est une jouvence de fin d'été.
Ses feuilles linéaires, échevelées,
glaucescentes, entrent en dialectique avec l'épaisse pâte jaune et pyramidale
de ses fleurs.
Fille du lin par ses feuilles (du latin "linum"),
du fil de lin par métonymie, elle est un joyeux compromis entre la ligne, et la
surface et la matière (celle du linge)... ligne et linge venant tous deux du
mot "lin". Quand la matière s'empèse (enduite d'huile de lin), elle
devient linoleum, et quand les fils s'assemblent en têtes argentées, oscillent
au-dessus des tourbières... ils se muent en linaigrettes. Une linotte amusée,
friande de graines de lin, regarde la scène en hochant la tête... avant que ne
tombe le linceul de la nuit.
Les douces linaires et leurs charmantes
cousines les véroniques vivaient dans la "terrible" famille des
Scrofulariacées, où régnaient les scrofulaires rouge sombre sur les montagnes
d'écrouelles. La génétique les en retirées, pour les placer au sein des
Plantaginacées, où elles côtoient plantains et digitales.
La Linaire commune : Linaria vulgaris Miller, se plaît
partout en Berry, dans les friches ensoleillées.
Chronique Echo du Berry du 2 septembre 2010
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