Archives Fonge et Florule

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La matricaire inodore

La matricaire inodore
 
Photo Yvan Bernaer

 

Les paysages floraux sauvages – s'entend, ceux non directement agencés par la main humaine – m'apparaissent toujours infiniment plus diversifiés, inventifs, harmonieux, et n'ayons pas peur des mots : géniaux ! ... que ceux fabriqués par l'homme. Un gazon japonais, une bande semée de fleurs des champs, un rond-point de bleuets et de coquelicots... n'arrivent jamais à la cheville d'une prairie naturelle, d'une friche, d'un terrain vague, de décombres, d'un talus, d'un fossé... ou d'un champ après culture tel celui pulviné par la matricaire inodore sous un ciel moutonneux.

Entre pâquerette et marguerite... la matricaire inodore : Matricaria perforata Mérat, fait partie des trois matricaires du département de l'Indre, qui croissent dans les champs cultivés et les lieux rudéraux. Singulière par son absence d'odeur, ses feuilles en fines lanières apiculées (terminées en pointe courte) et ses ligules blanches demeurant étalées à maturité, elle l'est aussi par ses petits fruits tronqués, noirs et brillants, sculptés de trois larges côtes pâles et dotés de deux glandes brunes au sommet.

La petite-camomille : Matricaria recutita Linné, lui ressemble beaucoup. Elle s'en démarque cependant par ses capitules creux (à la coupe), ses fleurs en languette précocement réfléchies et ses akènes sans glandes. Quant à Matricaria discoidea DC., elle promène ses têtes coniques jaune verdâtre, sans fleurs blanches, au-dessus de ses feuilles linéaires coriaces et charnues. Réputée pour pousser dans les cours de ferme... cette dernière exhale un délicieux parfum d'ananas !

 

Chronique NR du 23 août 2007



14/09/2007
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