La Parmélie sillonnée
La Parmélie sillonnée
Photo Yvan Bernaer
Les lichens offrent souvent, de près, des paysages sidéraux et sidérants, des images telles qu'on les imagine sur d'autres planètes. Ainsi en est-il de la Parmélie de Borrer1, dont le thalle d'un gris-bleu profond est tout scintillant d'étoiles, ou de notre Parmélie sillonnée, qui évoque un sol lunaire sous une lumière bleutée, creusé de vallées et de cratères pris dans un maillage de crêtes blanches.
Les mailles en saillies creuses sont des pseudocyphelles, c'est-à-dire des ouvertures du cortex qui laissent à nu la partie blanche et fungique de notre parmélie : Parmelia2 sulcata Taylor (du latin sulcus3 : sillon). Par ailleurs, le thalle bourgeonne de-ci, de-là, d'amas granuleux grisâtres (les soralies), et le dessous est hérissé de rhizines simples ou en écouvillon4.
Parmelia sulcata est un lichen foliacé très commun en Berry, sur les feuillus et sur les conifères. Il a une large amplitude écologique et se montre relativement toxitolérant. Utilisé en biosurveillance de l'environnement, il permet de mesurer les pollutions par les métaux, les radioéléments et les substances organiques.
1 Parmélie de Borrer : Punctelia borreri (voir L'Écho du Berry du 3 mars 2011).
2 Parmelia : du grec parma : petit bouclier rond.
3 Sulcatus a donné deux mots français dans le domaine des sciences : sulcature : trace en forme de sillon, produite par frottement ou par érosion (géologie), et sulciforme : en forme de sillon, de rainure linéaire.
4 Écouvillon : de l'ancien français escouve, lui-même issu du latin scopae : balai, que l'on retrouve en botanique, par exemple, dans les mots Erica scoparia (Bruyère à balais) et Cytisus scoparius (Genêt à balais).
Photo Yvan Bernaer
Les lichens offrent souvent, de près, des paysages sidéraux et sidérants, des images telles qu'on les imagine sur d'autres planètes. Ainsi en est-il de la Parmélie de Borrer1, dont le thalle d'un gris-bleu profond est tout scintillant d'étoiles, ou de notre Parmélie sillonnée, qui évoque un sol lunaire sous une lumière bleutée, creusé de vallées et de cratères pris dans un maillage de crêtes blanches.
Les mailles en saillies creuses sont des pseudocyphelles, c'est-à-dire des ouvertures du cortex qui laissent à nu la partie blanche et fungique de notre parmélie : Parmelia2 sulcata Taylor (du latin sulcus3 : sillon). Par ailleurs, le thalle bourgeonne de-ci, de-là, d'amas granuleux grisâtres (les soralies), et le dessous est hérissé de rhizines simples ou en écouvillon4.
Parmelia sulcata est un lichen foliacé très commun en Berry, sur les feuillus et sur les conifères. Il a une large amplitude écologique et se montre relativement toxitolérant. Utilisé en biosurveillance de l'environnement, il permet de mesurer les pollutions par les métaux, les radioéléments et les substances organiques.
1 Parmélie de Borrer : Punctelia borreri (voir L'Écho du Berry du 3 mars 2011).
2 Parmelia : du grec parma : petit bouclier rond.
3 Sulcatus a donné deux mots français dans le domaine des sciences : sulcature : trace en forme de sillon, produite par frottement ou par érosion (géologie), et sulciforme : en forme de sillon, de rainure linéaire.
4 Écouvillon : de l'ancien français escouve, lui-même issu du latin scopae : balai, que l'on retrouve en botanique, par exemple, dans les mots Erica scoparia (Bruyère à balais) et Cytisus scoparius (Genêt à balais).
Retour aux articles de la catégorie Chroniques 2012 -
⨯
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 56 autres membres