La petite pervenche
La petite pervenche
Dans la boutique de friandises et de cartes postales
du Jardin des Plantes de Paris, en sus des "cacahouètes de singe" et
des barbes à papa qui dégorgeaient de partout, tournaient ces charmants petits
moulins à vent multicolores montés sur une tige de bois. Si le vent n'était pas
au rendez-vous, il nous suffisait de souffler dessus pour actionner
l'enchantement aérien et coloré.
Je me dis maintenant que ces petits moulins de mon
enfance... eh bien peut-être furent-ils conçus sur le modèle de la petite
pervenche – "fleur girouette" par excellence, avec ses limbes
corollaires arqués dans le même sens et obliquement tronqués.
Au reste, cette fleur est une belle leçon de géométrie
: feuilles elliptiques, calice à lobes étroits, ovales ou triangulaires,
gorge de la corolle en pentagone, style très allongé, terminé par un disque
glutineux, coiffé d'un cône évasé par le bas, carpelles cylindriques...
La petite pervenche : Vinca minor
Linné, tient son nom du latin "vinco" : vaincre – le mot
"pervenche" étant lui-même dérivé de "pervinca".
Pervenche, tes feuilles restent vertes et tu triomphes
de l'hiver !
Les petits moulins tournent, tournent dans ma tête...
parfois, même... un petit papillon, ivre... prend mon essuie-glace pour une
fleur !
Note :
Le petite pervenche se distingue de la grande pervenche : Vinca major Linné, entre autres, par ses fleurs plus petites, ses sépales glabres, ses feuilles plus coriaces, non ciliées sur les bords et non en cœur à la base.
Chronique Echo du Berry du 23 avril 2009
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