La renoncule rampante
Un plantureux bouton-d'or :
la renoncule rampante
Bardée d'or jusqu'au bout des pétales, opulente, lourdement sensuelle au fond des fossés humides qu'elle enlumine, attisée par la luisance verte de ses feuilles semblables à celles du persil, la renoncule rampante : Ranunculus repens Linné, mérite la palme d'or des boutons-d'or. Elle participe des quelque quinze renoncules jaunes qui fleurissent dans le département de l'Indre.
« Ranunculus » vient du latin «rana » : grenouille – nom parfaitement adapté à toutes les renoncules blanches, inféodées aux milieux aquatiques ou humides, et à la plupart des espèces jaunes, à l'exception de quelques-unes qui croissent dans les milieux secs.
Rampante... notre plante l'est, par ses tiges qui rampent à la surface du sol, développent des racines adventives et des bourgeons feuillés.
Rien ne ressemble plus à un bouton-d'or qu'un autre bouton-d'or... et leur détermination est complexe. Les paramètres à appréhender sont la forme des feuilles (entières ou divisées), l'éventuel état de pubescence de la plante, la dimension des fleurs, la direction des sépales : dressés à étalés dans l'alignement des pétales, ou inversés, réfléchis le long de la tige, le fruit : sorte de tête composée d'akènes, dont l'observation à la loupe est de toute première importance : lisses, tuberculeux ou épineux... munis d'un bec de forme variable, les racines fibreuses ou bulbeuses... et bien sûr l'habitat.
Parmi les trois boutons-d'or les plus communs de l'Indre et qui prêtent à confusion, notons la renoncule rampante, la renoncule âcre, haute et dressée, duveteuse, et la renoncule bulbeuse, des lieux secs, dont les sépales sont réfléchis.
Chronique NR du 10 mai 2007
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