La Russule charbonnière
Son chapeau présente une gamme de coloration étendue, mais cependant non illimitée, et même assez bien circonscrite : elle oscille entre le gris noirâtre, le violet bleu et le vert1 ; on n'observe jamais la moindre nuance pourpre ni rougeâtre. (Henri Romagnesi)
À cette palette, ajoutons-y en métaphores les teintes ardoisées et gorge-de-pigeon.
Passez doucement le pouce sur les lames blanches. Elles son élastiques ; elles se couchent sans se casser. Elles donnent l'impression d'un contact gras ; le doigt glisse comme sur du lard. On dit qu'elles sont lardacées2. (Marcelle Le gal)
Voilà bien deux traits de caractère qui permettent de reconnaître assez facilement la Russule charbonnière : Russula cyanoxantha (Schæffer) Fries. Consignons également la consistance ferme-élastique du chapeau, le pied blanc, la chair blanche, violacée dans les morsures, inodore et insipide, et nous aurons un tableau assez fidèle de cette russule très fréquente, ubiquiste, précoce, et fort prisée par les mycophages maîtres dans l'art de l'assaisonnement.
(3 octobre 2013)
1 Dans ses formes vertes, il faut faire attention à ne pas confondre cette russule avec la mortelle Amanite phalloïde – pourvue d'un anneau et d'une volve.
2 Chez la plupart des russules, les lames sont fragiles et friables (en mie de pain, en cire d'abeille, etc.). Seule la Russule charbonnière offre ce contact onctueux au niveau de ses lames.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 57 autres membres