La sétaire blonde
La sétaire blonde
La sétaire grêle d'arrière-saison : Setaria pumila (Poiret) Roemer et Schultes...
je la connais un tantinet : c'est elle qui obsède mes regards, de ses
oscillations à contre-soleil... tantôt consumée d'une étrange lueur
kaki – alchimie de ses verts épillets et de ses rousses soies – tantôt
vidée de ses graines et filigranée de ses seuls cils.
Setaria pumila – dite encore sétaire glauque – ne porte pas très bien ses noms : naine (pumila),
elle ne l'est point – tout juste fine et svelte – et glauque guère :
ses feuilles sont plutôt d'un vert gai. Il fut pourtant un troisième
nom, jadis : Setaria flavescens... qui lui seyait fort bien : cette graminée jaunit jusqu'à diaphane blondeur.
Setaria pumila
glisse dans la main sans accrocher (soies à denticules dressés) ; ses
glumes inégales laissent admirer, à la loupe, sa lemme transversalement
ridée... qui évoque tour à tour une peau d'éléphant ou une vase
sillonnée de plis, et donne l'irrésistible envie de dessiner – en une sorte de « dessin automatique » ... ses graminéennes vaguelettes.
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