La Trémelle foliacée
Foliacé est un de ces jolis mots de la langue française, où le signifiant sonore, ce doux froufroutement un rien mouillé, s'accorde avec bonheur au signifié : qui a l'aspect, la forme et la minceur d'une feuille.
Foliacé et feuille sont au reste de filiation identique : du latin folium, lui-même probablement issu du grec phullon : feuille d'arbre ou d'une autre plante, et par métonymie plante elle-même, en particulier plante médicinale, et par extension feuille de papier, lame de champignon, etc.
Les lichénologues se montrèrent friands du mot foliacé, lequel qualifie tout un groupe de lichens dont le thalle, peu adhérent au support, a l'apparence de feuilles plus ou moins lobées et divisées. Notons aussi que foliacé participe du lexique minéralogique, pour désigner des roches divisées en feuillets.
La Trémelle foliacée : Tremella foliacea Persoon, est facilement reconnaissable* à sa masse gélatineuse brun châtain à brun-roux, organisée en lobes cespiteux larges et minces, plissés-ondulés, lisses et brillants.
Elle est beaucoup plus rare que les trémelles jaunes. Celle de la photo orne une branche morte de chêne, de son tremblotant millefeuille de gélatine brune.
(22 janvier 2015)
* Il conviendra toutefois de ne pas confondre la Trémelle foliacée avec des exidies brunes, en boutons ou lobes simples, telle Exidia recisa (voir L'Écho du Berry du 3 janvier 2013).
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