Archives Fonge et Florule

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La véronique à feuilles de serpolet

La véronique à feuilles de serpolet


Photo Yvan Bernaer

 

Pour nommer les plantes, les botanistes eurent souvent recours à la pensée analogique. Et dans le vaste champ des comparaisons, il en est une dont ils usèrent et abusèrent : telle plante leur rappelant telle autre plante par une certaine ressemblance de leurs feuilles.

Ainsi en fut-il de notre lilliputienne véronique : la forme, la taille et la disposition de ses feuilles évoquèrent à Linné le serpolet, et il la nomma Veronica serpyllifolia Linné. Au reste, le serpolet, plante aromatique bien connue, utilitaire – donc de référence – légua son nom à d'autres fleurs. Citons la polygale et la sabline à feuilles de serpolet.

Les véroniques – nombreuses et de détermination délicate – se prêtèrent volontiers au "jeu des feuilles". Les véroniques à feuilles d'ortie, de lierre, de sarriette, et les véroniques fausse-pâquerette, mouron d'eau, germandrée, orchidée, petit-chêne en sont de brillants exemples.

Notre véronique à feuilles de serpolet, minuscule et discrète, ne rencontre guère sur son chemin que des promeneurs attentifs et attentionnés. Et alors quelle joie ! Quelle jolie frimousse d'oiseau, aux yeux violets et au bec vert !

 

Note :

La comparaison (aboutissant à la nomination) d'une plante à une autre plante s'effectue en général selon trois modes différents :

1 : " à feuilles de" ; exemple : Melittis melissophylum (mélitte à feuilles de mélisse).

2 : "faux, fausse" ; exemple : Robinia pseudoacacia (robinier faux-acacia).

3 : "ressemblance" ; exemple : Euphorbia cyparissias (euphorbe petit-cyprès).

 

Chronique Echo du Berry du 14 mai 2009



16/05/2009
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