La violette odorante
La violette odorante
Les violettes... ces charmants petits voiliers qui
battent pavillon blanc, bleu, violet, jaune ou chamarré sur les eaux vertes ou
brunes des premiers printemps.
Fleurs de constitution délicate... de détermination
délicate... violettes et pensées se partagent le genre Viola : les
violettes tournent leurs pétales latéraux vers les bas, les pensées les
dirigent vers le haut, et au coeur de la corolle des premières pointe un petit
crochet, pendant qu'un minuscule entonnoir s'ouvre chez les secondes.
Notre violette odorante : Viola odorata
Linné, affiche quelques signes distinctifs bien marqués : fleurs parfumées
d'un violet profond, feuilles en coeur arrondi, rejets florifères velus, qui
naissent le long d'une souche rampante dure et écailleuse, facile à suivre avec
le doigt.
En matière de reproduction, les plantes sont
débordantes d'imagination, et leurs stratégies sont diverses et variées.
Les violettes sont volontiers cléistogames (du grec "kleistos"
: fermé, et "gamos" : union) : après une première génération
de fleurs ouvertes mais stériles, viennent de petites fleurs fermées (en été),
qui sont là en quelque sorte "par rattrapage" : elles s'autofécondent
et font graines.
Une question nous vient alors à l'esprit : pourquoi
nos violettes se donnent-elles tant de mal à être belles, aguichantes et
fragrantes... pour finir par s'autoféconder quelques mois plus tard ?
Belle leçon de gratuité chez les fleurs, n'est-ce pas !
Chronique
Echo du Berry du 9 avril 2009
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