Le Bolet de Quélet
Le Bolet de Quélet
C'est parmi les militaires, les ecclésiastiques, les pharmaciens et les enseignants que furent recrutés les plus grands noms de la mycologie aux 19e et 20e siècles.
Mais les médecins ne furent pas en reste. Le médecin-mycologue jurassien Lucien Quélet (1832-1899) en fut un illustre représentant. Il entretint une copieuse correspondance (en latin !) avec son homologue le Suédois Elias Magnus Fries, et comme cela se pratiquait lorsque deux naturalistes avaient de l'estime l'un pour l'autre, ils se dédièrent mutuellement des noms de champignons. Mais ce n'est pas à Fries que l'on doit le Bolet de Quélet : c'est à l'Allemand Schulzer.
Le Bolet de Quélet fait partie du groupe des trois bolets à pores rouges, à chair jaune bleuissante, que l'on rencontre communément et que l'on peut confondre.
Le Bolet à pied rouge : Boletus erythropus, se démarque par son chapeau brun velouté sombre et son pied jaune moucheté de rouge.
Le Bolet blafard : Boletus luridus, attire l'attention par son chapeau fauve olivâtre, son réseau foncé en relief sur le pied et sa chair rouge au niveau des tubes.
Le Bolet de Quélet : Boletus queletii Schulzer, allume par touches éparses orangées-briquetées les sous-bois graminéens de fin d'été et de début d'automne ; son pied, non réticulé, sécrète une chair de la couleur de la betterave rouge.
Dans leur aspect typique, ces trois bolets sont bien reconnaissables. Mais il existe de nombreuses formes intermédiaires, adultérées, aberrantes... créées pour faire gloser les mycologues.
Chronique Echo du Berry du 30 septembre 2010
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