Le Bolet parasite
Photo Richard Bernaer
Symbiotiques, saprotrophes ou parasites, tels sont les modes de vie des champignons.
Le parasitisme fungique s'exprime de multiples façons. Évoquons les rouilles, les oïdiums, les mildious, les polypores et autres champignons lignicoles, ou encore Ceratosystis ulmi provoquant la graphiose des ormes pour les parasites des végétaux, et les Cordyceps des insectes, les moisissures aquatiques décimant les grenouilles ou les champignons responsables des teignes et mycoses humaines pour les parasites animaux.
Mais l'imagination parasitaire des champignons s'applique aussi sur eux-mêmes. Citons ces moisissures qui couvrent de leur suaire blanc, jaune, rose, bleu ou vert de nombreux bolets, Agaricales ou sclérodermes, ces nyctales qui poussent sur le chapeau des Russules noircissantes, ces Trémelles orangées qui se nourrissent sur les Stérées hirsutes, ou encore notre Bolet parasite : Pseudoboletus parasiticus (Bulliard : Fries) Sutara, qui se fixe à la base des sclérodermes.
Avec son chapeau velouté, jaune indien à jaune olivâtre, ses pores jaune d'or, son pied fauve ochracé pâle, appointi vers le bas, il ressemble à un petit Bolet subtomenteux. Il s'installe en solitaire ou en groupe sur son hôte, lequel se voit alors parfois étrangement couronné d'une dizaine de ces petits bolets.
Quasiment absent du Berry depuis plusieurs années, il réapparaît cet automne comme par enchantement.
(23 octobre 2014)
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