Le Cèpe de Bordeaux
Le Cèpe de Bordeaux
La réputation du Cèpe1 de Bordeaux n'est plus à faire. Il est sûrement le champignon comestible le plus populaire qui soit, celui qui fait le plus courir les bipèdes dans les bois automnaux.
Mais qui le connaît vraiment ? Qui le distingue à coup sûr de ses trois congénères2 : le Cèpe d'été, le Cèpe bronzé, le Cèpe des pins ?
Le Cèpe de Bordeaux : Boletus edulis Bulliard : Fries, est sous le signe d'une quadrille de caractères subtiles – parfois évanescents et insaisissables, mais dont l'un deux suffit souvent à révéler l'identité de notre champignon : un chapeau gras au toucher, doté d'un liseré blanc sur le pourtour, une chair brunâtre-vineuse sous la cuticule, et un réseau – sorte de filet de pêche – apposé et localisé en haut du pied.
- Dîtes-moi... pourquoi s'appelle-t-il le Cèpe de Bordeaux ?
- Pour l'huile d'olive, voyons !... il n'est pas de ceux qui se laissent cuisiner au beurre !
1 André Marchand – exégète des mots autant que mycologue – nous éclaire sur le mot cèpe :
La notion de cèpe répond à deux critères : la haute comestibilité de la chair et la puissance du pied. Dans notre langue, le mot latin cippus a donné cippe : stèle, cep (de vigne), cèpe (bolet), et ces mots, à divers titres, évoquent un corps cylindrique important, tronc ou colonne, c'est-à-dire un pied volumineux en ce qui concerne les champignons.
2 Voir ci-dessus : Le baromètre des champignons.
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