Le cirse commun
Le cirse commun
Photo Yvan Bernaer
Le temps des chardons... c'est le coeur de l'été.
Hautes silhouettes erratiques, candélabres des terrains vagues, gerbes de pompons roses, pourpres, parme, éclatements de bourres argentées... les chardons sont beaux et racés.
Mais qui sont-ils ?
Sous ce nom vernaculaire connu de tout un chacun, vague et syncrétique, se nichent plusieurs genres botaniques. Cirsium et Carduus (cirses et « chardons vrais ») en sont les deux principaux.
« Cirses à plumes (deux « e »), chardons à poils (pas de « e ») »... est un moyen mnémotechnique sûr pour différencier ces deux genres qui se ressemblent comme des frères siamois : chez les cirses, les aigrettes sont plumeuses, chez les chardons elles sont formées de soies simples et denticulées (observation à la loupe).
Le cirse commun : Cirsium vulgare (Savi) Ten. (du grec kirsos : varice, par allusion à de prétendues vertus médicinales) est bardé d'épines dures et acérées : sur l'avers des feuilles lancéolées-décurrentes, sur les tiges ailées et sur l'involucre dont les bractées scintillent de pointes jaunes.
Le cirse commun abonde dans les friches ensoleillées, calcaires à calcaires-sableuses, en bordure des routes et des chemins, de juillet à septembre. Parmi les sept cirses du département de l'Indre, il en est un des plus répandus, à l'instar de son homologue des terrains vagues le cirse des champs, aux petites houppes violet pâle, et du cirse des marais, cossu de la profusion pourpre de ses capitules agglomérés.
Chronique NR du 16 août 2007
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