Le Cortinaire de Bulliard
Promenade mycologique, dans une chênaie-charmaie calcaire de Saint-Maur,
dans l'Indre.
« - Oh ! Les jolis chapeaux bruns, saturés de roux, vibrant d'imbibition aqueuse. Certains sont liserés de blanc. On dirait qu'ils dansent dans la lumière du sous-bois !
- Oui, ils sont magnifiques ! Mais vous n'avez encore rien vu. Baissez-vous et regardez le pied.
- Prodigieux ! Cette couleur rouge feu !
- N'est-ce pas... Les mots se bousculent dans la bouche des mycologues, pour clamer cette émotion rouge : rouge cinabre d'une belle saturation, rouge vermillon, rouge cuivré, rouge mordoré (d'après André Marchand), vermillon vif, d'une couleur minium ou cinabre absolument extraordinaire par son intensité et par sa pureté (Henry Romagnesi)...
- De mon côté, je revois la poudre minium que mon père utilisait pour la préparation de ses peintures, quand j'étais enfant. La boîte en bois dégorgeait de cette poudre rouge orange flamboyante, éblouissante, et en saupoudrait tous les objets alentour1. »
Le Cortinaire de Bulliard : Cortinarius bulliardii2 (Persoon : Fries) Fries, aime les automnes pluvieux. Il est assez abondant cette année dans les bois calcaires et humides de hêtres, chênes et charmes du Berry.
(6 décembre 2012)
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