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Le Coucou

Photos Yvan Bernaer

Après les rigueurs de l'hiver, le printemps est impatiemment attendu, avec ses lumières, ses rayons de soleil... et ses premières fleurs.

En Berry, la Pâquerette, la Ficaire, l'Hellébore fétide, l'Euphorbe-réveil-matin, la Véronique de Perse, la Bourse-à-pasteur, la Cardamine hirsute, l'Étoile des trottoirs, le Séneçon commun, le Pâturin annuel, les violettes, l'Alliaire officinale, l'Anémone Sylvie, le Lamier pourpre, le Lierre terrestre, la Pulmonaire à longues feuilles, la Scille à deux feuilles, la Lathrée clandestine... ainsi que notre Primevère vernale : Primula veris Linné – appelée familièrement "Coucou" – sont parmi les toutes premières fleurs à éclore.

Notre fleur allume les talus de son jaune vif ponctué d'orangé. Elle emprunte son joli nom au latin populaire "prima vera" (qui subsiste en italien et en espagnol), issu du latin classique "primo vere" : "au premier printemps", et que l'on retrouve aussi en allemand : Primel, et en anglais : Primrose.

Trois primevères sauvages croissent dans notre région : la Primevère commune ou acaule (c'est-à-dire "sans tige"), qui aime les bois humides, et dont les fleurs solitaires, jaune soufre pâle, naissent à l'extrémité de longs pédoncules, la Primevère élevée, de couleur analogue, hôte des bois et prés humides à sol lourd, et notre Coucou, qui apprécie les lisières sèches et calcaires.

Ajoutons que ces trois primevères ont la fâcheuse coutume de s'hybrider entre elles... ce qui n'est pas de tout repos pour le botaniste !

Chronique Echo du Berry du 22 avril 2010