Le lentin tigré
Le lentin tigré
Photo Yvan Bernaer
« Laissons aux forêts les funérailles de leurs arbres morts. »
Le rarissime petit Xylobolus frustulatus pleure et pleurera ses larmes d'ambre sous l'écorce des vieux chênes... tant qu'il y aura de vieux chênes tombés, abandonnés et offerts à la terre.
En un élan de vie similaire, rare et fragile, le lentin tigré, de sa nacre squameuse, ourlera les branches mortes de saules et de peupliers... tant que vivront des branches mortes sur les mares et les rivières de l'Indre.
Le lentin tigré : Lentinus tigrinus Bulliard : Fries (du latin « lentus » : tenace, élastique), bien à l'abri sous son dais de feuillages, au milieu des mousses et des lentilles d'eau, ou dans la tête creuse d'un saule-têtard, ne redoute guère les ardeurs de l'été. Il fait la pige aux champignons d'automne et mérite le coup d'oeil admiratif : un chapeau blanc nacré semé de squames bistre, profondément ombiliqué-infundibuliforme (creusé en entonnoir et gardant un mamelon), des lames décurrentes, serrées et finement denticulées, crème évoluant vers le jaune de beurre, un pied gracile et une chair flexible à odeur subtilement fruitée... Partons à la recherche des petits tigres blancs !
Chronique NR du 13 septembre 2007
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