Le Lierre terrestre
Le Plaisir des Labiées (II)
:
Le Lierre terrestre
Les fleurs sont des couleurs et des parfums. Elles
sont aussi des formes.
Les botanistes modernes les divisent en deux grandes
catégories : les fleurs actinomorphes (du grec "aktinos" :
rayon), à symétrie radiale, et les fleurs zygomorphes (du grec "zygos"
: couple), dont les pièces florales sont de part et d'autre d'un plan.
Les Labiées (ou Lamiacées) sont une
illustration magistrale de la zygomorphie – laquelle se cristallise souvent en
la présence de deux lèvres (d'où le nom
de Labiées). Ces fleurs lippues simulent une bouche et une gorge (Lamia
était une ogresse dévoreuse d'enfants)... qui avalent et recrachent
voluptueusement les insectes pollinisateurs.
Autres particularités des Labiées : leur tige à
quatre angles (facile à apprécier en la faisant tourner entre les doigts), les
feuilles simples et opposées... et les odeurs au froissement : bénéolence chez
les lavandes, les thyms, les calaments, les menthes, le Romarin, la Mélisse, la
Marjolaine... fétidité chez le Lamier pourpre, le Lamier à odeur de belette, la
Ballote fétide, l'Ortie puante...
Chez notre lierre terrestre : Glechoma hederacea
Linné, elle est aromatique un peu amère, affine à celle du lierre – ce qui,
ajouté à une certaine similitude des feuilles et à la poussée rampante au sol,
pourrait justifier le nom vernaculaire de notre plante.
Le Lierre terrestre, appelé encore Herbe de la
Saint-Jean, Rondelette, Couronne de terre, aime les lisières des bois et des
haies... et couronne volontiers la tête des vieux saules têtards.
Chronique Echo du Berry du
15 avril 2010
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