Le phellin à bourrelets
Le phellin à bourrelets
« Il est chargé de rouille – de cette rouille des eaux ferrugineuses, des grilles antiques mangées par la végétation. »
Le phellin à bourrelets est inséparable du plaisir de la haie, du bonheur de la bouchure et du chemin creux !
Algueux et moussu, caché, discret comme son « frère jumeau » le phellin du fusain, il colonise la base des divers feuillus qui composent les haies indriennes. Un inventaire fut ébauché dans l'Indre en 1992. Notre polypore se révéla en abondance, entre autres, dans les bocages de Cuzion, Le Pin, Le Magny, Rivarennes, Sarzay, Arthon, Velles, tant sur chêne que sur charme, orme, noisetier, néflier, cormier, prunellier, aubépine...
Le phellin à bourrelets : Phellinus torulosus (Persoon) Bourdot et Galzin, est d'affinité méridionale : il aime la chaleur et le sec. Ces deux traits de caractère ressortent nettement dans le choix de ses niches écologiques : exposition sud, sud-ouest (sinon, il est chaudement vêtu de lierre et de mousse), et position haute sur le talus, loin de l'humidité du fossé.
Dans la jeunesse, notre phellin déploie d'opulents bourrelets fauves, qui s'amincissent avec l'âge. Sa gorge a la douceur d'une peau de chamois, elle se rouille et s'empourpre par temps humide.
Peut-on soupçonner quelque connivence entre le phellin à bourrelets (du grec phellos : liège) et nos fascinants félins (du latin felis : chat) ? Certes oui ! ... la beauté et la grâce, la propension à se camoufler... et les griffes* !
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 57 autres membres