Le Phellin pointillé
Le Phellin pointillé
Les saulaies de queue d'étangs brennoux sont parfois
si denses et enchevêtrées qu'elles ressemblent à des mangroves. Elles sont le
creuset sombre et humide de trois polypores : le Phellin trivial, gros sabot de
cheval noir à dessous brun cannelle, la Tramète rougissante, plate et en
demi-cercle, déclinant toutes les nuances et tous les mélanges de beige et de
pourpre, et notre Phellin pointillé¹ : Phellinus punctatus
(Karsten) Pilat, suave et pigmenté comme une peau de chamois, appliqué en
coussins allongés sur les troncs et les branches de saule.
Le Phellin pointillé participe du groupe complexe des
phellins résupinés². Il se singularise par ses plaques pulvinées liserées d'une
marge mince et pâle, totalement adhérentes au support et sans la moindre
velléité de chapeau.
Notes
:
1
– N'était l'orthographe, le Phellin pointillé pourrait être rattaché à la liste
des félins tigrés, tachetés, mouchetés, ocellés... Mais ce serait oublier que
notre champignon tient plus du chamois que du fauve !
"Pointillé"
n'a pas tout à fait le même sens mycologique que "ponctué". Alors que
"pointillé" signifie semé de très nombreux petits points et rien
d'autre, "ponctué" est plus vague et "accepte" aussi bien
les points que les accidents de petite dimension, telles de petites mèches
(d'après Marcel Josserand).
2
– Voir la chronique sur le Phellin ferrugineux, dans L'Écho du Berry du 19 mars
2009.
Chronique Echo du Berry du 18 février 2010
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