Le Raboteux noir
Les raboteux ou bolets rudes sont bien connus des mycophages qui, faute de cèpes mangent des raboteux. Ces bolets tiennent leurs noms vernaculaires de la constitution et de l'ornementation de leur pied : généralement long et cylindrique, il se montre particulièrement dur et fibreux, et est recouvert d'aspérités ou rugosités en forme de petits flocons, de méchules ou de squamules. Ces méchules sont disposées au sommet en pointillé, ou éparpillées sur les côtes longitudinales. En descendant vers la base, elles deviennent de plus en plus grosses, hérissées et denses, quelquefois arrangées en pseudo-réseau ou d'aspect cotonneux. De concolores à fortement contrastées, elles sont blanchâtres, rousses, grises ou noires.
Leur nom générique latin : Leccinum, vient de l'italien populaire leccio : chêne vert, bien qu'un seul de ces bolets soit spécifiquement lié à cet arbre.
Si reconnaître un raboteux s'avère relativement aisé, lui donner un nom exact relève souvent de la spécialisation. Une monographie consacrée à ce genre ne compte pas moins de 46 espèces, variétés ou formes européennes. Sur le terrain, les critères à prendre en considération sont la couleur du chapeau, de blanc à noir en passant par tous les orangés, les roux, les bruns et les gris, avec une petite incursion chez les verdâtres et les bleus, le changement de couleur de la chair à la coupe et l'arbre ou arbuste auquel l'espèce est inféodée.
Notre raboteux : Leccinum melaneum (Smotlacha) Pilat & Dermerk, présente un chapeau brun-noir, un pied semé de mèches noirâtres et une chair quasi immuable. Il pousse sous les bouleaux, arbres de prédilection de la plupart des Leccinum.
(16 octobre 2014)
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