Le stéréum subtomenteux
Le stéréum subtomenteux
Marcel Josserand,
dans « La description des
champignons supérieurs », établit de subtiles distinctions en ce qui
concerne la pilosité des champignons... distinctions qui méritent le détour :
– hirsute,
hispide, strigueux, hérissé :
poils franchement
raides et dressés
– poilu :
poils assez
importants, mais surtout distants les uns des autres
– velu :
poils plutôt
longs, non raides-dressés, mais ne pouvant encore être dits mous-flexueux
– villeux :
poils non très
serrés, fins, plutôt longs, flexueux-mous au point d'être parfois affaissés ;
en outre dirigés un peu dans tous les sens
– tomenteux :
poils serrés,
fins, courts, mous-flexueux et plus ou moins feutrés
– feutré :
idem, mais poils
aplatis les uns sur les autres en tous sens, de manière à rappeler le feutre
– velouté :
poils
bien parallèles, plutôt courts, très serrés, d'aspect doux à l'œil
Notre Stereum
subtomentosum Pouzar affiche donc des chapeaux à poils courts, serrés,
fins, moux-flexueux, du plus agréable effet sous le doigt.
Autres raisons de
se réjouir : sa belle couleur chaude roux orangé, et la spectaculaire réaction jaune de chrome
de son hyménium au frottement – laquelle écarte définitivement les confusions
possibles avec Stereum insignitum et hirsutum.
Si notre stéréum
subtomenteux s'installe volontiers sur toutes sortes de feuillus, il montre
cependant une prédilection pour les saules et les aulnes des bois riverains.
L'occasion rêvée
de s'y promener... surtout en cette belle saison qu'est le cœur de l'hiver.
Chronique du 22 janvier 2009
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