Le Tricholome à odeur de savon
Odeur de savon, de savonnette d'après Marcelle Le Gal, de blanchisserie d'après André Marchand, de lessive, d'iode, d'huile de sésame ou de gant de toilette en train de sécher selon d'autres nez : Ce tricholome nous diffuse ses effluves avec malice et sollicite fortement nos subjectivités olfactives.
Quoi qu'il en soit, son nom est fixé comme un socle, indéboulonnable, incontournable : Tricholoma saponaceum (Fries) Kummer (du latin sapo : savon, à l'origine de mots français tels que saponase, saponine, saponifier, saponacé, ou saponaire – cette plante à fleurs roses qui mousse comme du savon lorsqu'elle est plongée et frottée dans l'eau.
En sus de cette palette de senteurs, ce tricholome nous offre un chapeau aux livrées changeantes, oscillant dans des gammes de gris-beige jaunâtre plus ou moins saturé de verdâtre obscur. Ses lames épaisses blanc grisâtre et son pied radicant blanchâtre affichent une tendance au rosissement, à l'instar de la chair au contact de l'air.
Le Tricholome à odeur de savon est ubiquiste ; il s'accommode de tous les sols et de tous les arbres.
Très commun en Berry, il est un compagnon fidèle pour le promeneur mycophile, de la fin de l'été au début de l'hiver.
(18 décembre 2014)
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