Lobaria pulmonaria
On dirait les mues de gigantesques serpents, accrochées çà et là sur le tronc des charmes. Des mues vertes, aux lambeaux gaufrés, creusés de profondes fossettes et au réticule en relief saillant.
Les parties inférieures révulsées sont pâles, pulvinées de bosses blanches et glabres, émergeant d'un réseau de vallécules brunes et tomenteuses. Un examen plus attentif nous révèle des lobes tronqués et divisés en deux, de minuscules amas granuleux blancs ou verts (les soralies ou les isidies) en chapelets sur les bords ou les crêtes du thalle. De petites cupules brun-rouge : les apothécies, eussent volontiers scintillé sur le vert franc, mais elles sont remplacées, sur quelques lichens, par les fines taches noires d'un champignon parasite : Plectocarpon lichenum.
Notre spectaculaire lichen foliacé : Lobaria pulmonaria (Linné) Hoffmann, doit son nom à son thalle lobé évoquant, par ses fossettes, les alvéoles d'un poumon.
Ce lichen, très sensible à la pollution atmosphérique et aux perturbations de l'environnement, a été découvert en forêt de Châteauroux par Gilles Dézécot, d'Indre Nature (unique station indrienne connue). Il est l'emblème du poumon vert qu'est la grande forêt de Châteauroux.
(31 Janvier 2013)
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