Orchis Pyramidal
Trois orchidées au pied d'un poteau EDF
Les orchidées sont des fleurs à part. Elles ont leurs adeptes, leurs passionnés, leurs inconditionnels, qui parfois « n'ont d'yeux que pour elles » ... et dédaignent alors toute autre fleur. Elles ont leurs sociétés secrètes... d'orchidophiles.
On peut s'interroger sur un tel pouvoir de séduction venant de ces fleurs ? Leur extravagante beauté, certes, mais est-ce suffisant ?
Beaucoup d'orchidées excellent dans l'anthropomorphisme, dans la référence au corps, aux organes, au sexe : Orchis (testicule), Ophrys (sourcil), Serapias lingua, Himantoglossum (langue)... homme-pendu, sabot-de-Vénus, orchis mâle, folle-femelle...
On pourrait même s'aventurer à dire que les orchidées (les exotiques comme celles de chez nous) sont des fleurs hautement sexuelles. Par leur labelle, entre autres, sorte de lèvre voluptueuse qui accueille le plantureux atterrissage des insectes pollinisateurs... et par ce quelque chose de lourdement sensuel qui émane de toute leur personne.
Au carrefour de la Colas, à l'angle de la forêt de Châteauroux, au pied d'un poteau EDF, un orchis pyramidal trône de toute sa hauteur et détache sa pourpre sur la verdure du paysage. A ses côtés, discrètement, voisinent des orchis-boucs et un ophrys abeille.
L'orchidée pyramidale : Anacamptis pyramidalis subsp. pyramidalis (Linné) L.C.M. Richard, apparaît chaque mois de mai avec fidélité.
Ralentissez, arrêtez-vous... mais n'approchez pas trop : elle sent un tantinet le renard... et un serpent veille sur elle.
Chronique NR du 19 juin 2008
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