Orme champêtre
Des ailes dans les branches
Pourquoi les
ailes botaniques me fascinent-elles tellement ?
Il me suffit de
penser aux fruits ailés de l'angélique ou du tabouret des champs1, aux samares
des érables et des frênes, aux pétales latéraux des Papilionacées2 ... et
même aux spores de Lactarius pterosporus3 (du grec "pteron"
: aile... à l'origine de moult ordres d'insectes4)...
pour que je me
sente transporté d'une immédiate et irrépressible envolée esthétique.
Et que dire...
quand mes yeux tombent sur la tige ailée d'un ormeau ou d'un érable champêtre !
L'excroissance
liégeuse, très graphique, sculptée et maîtrisée, traduit le grand art de la
nature... une sorte d'orfèvrerie du bois, qui partant du plus épais et
boursouflé de la tige, déploie des ailes qui s'affinent et s'aiguisent vers
l'extérieur... prêtes à prendre leur vol.
Dans les haies
berrichonnes, les jeunes ormeaux : Ulmus minor Miller, et
les érables champêtres : Acer campestre Linné... s'envolent à
tire-d'aile... dans le remue-ménage des mésanges, des "marlots" et
des rouges-gorges.
Notes :
1 –
Thlapsi arvense Linné.
2 –
Papilionacées : du latin "papilio" : papillon.
3 –
"Pterosporus" est proche phonétiquement de "asterosporus" :
à spores étoilées.
4 – Coléoptères
(à ailes dans un étui : les élytres), Diptéres (à deux ailes), Hyménoptères (à
ailes membraneuses), Orthoptères (à ailes droites), Trichoptères (à ailes
poilues), Lépidoptères (à ailes écailleuses), etc.
Chronique du 15
janvier 2009
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