Phellinus tuberculosus
Le phellin des arbres fruitiers
Photo Yvan Bernaer
Le genre Phellinus est complexe. Il a ses spécialistes, qui se comptent sur les doigts d'une main.
Il regroupe pourtant des champignons omniprésents, qu'il est impossible de ne pas rencontrer sur les arbres, lors de quelque promenade dans les bois, dans les parcs – voire dans son propre jardin.
Phellinus tuberculosus (Baumg.) Niemelä (anciennement Phellinus pomaceus, de pomum : fruit, est un hôte habituel des arbres fruitiers, et tout particulièrement des pruniers, des cerisiers, des prunelliers et autres Prunus, sur lesquels il développe ses nodules bruns ou ses petites consoles grises ou noires et cannelle lorsqu'il est doté d'un chapeau.
A la loupe, la surface fertile se tapisse de minuscules pores arrondis. A la coupe, les tubes se montrent en strates (chez les exemplaires pérennes) et adhèrent à une chair rouille, dure, subéro-ligneuse (du latin suber : liège, et phellos en grec).
Le phellin des arbres fruitiers appartient au complexe Phellinus ignarius, qui rassemble une dizaine d'espèces dont deux, plus grosses et « en sabot de cheval », sont extrêmement répandues dans l'Indre : Phellinus robustus, sur chênes, et Phellinus trivialis, sur saules.
Les phellins induisent une pourriture blanche fibreuse, signe de la destruction de la lignine, mais non de la cellulose ou seulement en partie.
Ils s'installent plus volontiers sur les vieux arbres, qui n'en meurent pas pour autant... mais deviennent perclus de rhumatismes.
Chronique NR du 18 janvier 2007
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